Grand Prix des Poètes suisses
de langue française  

PREFACE

Il y a en France et en Belgique, depuis une quarantaine d'années, des poètes dont le nombre ne cesse de grandir qui respectent parfaitement la prosodie et créent un induscutable renouveau d'intérêt pour le vers classique.

C'est parmi les poètes classiques de ce renouveau que nous avons eu le plaisir de découvrir, en Suisse romande, Madame Marie-Claude PELLERIN.

À ceux qui voient dans la règle strictement respectée une contrainte plus ou moins gênante pour s'exprimer parfaitement, Marie-Claude Pellerin apporte un démenti qui a fait notre admiration, en nous soumettant dix poèmes marqués d'une grande sensibilité et d'une forte personnalité.

Dans un style qui sort allègrement des chemins battus, cette poétesse se laisse emporter par son inspiration, son imagination et son enthousiasme à tel point qu'elle en arrive à créer quelques néologismes très personnels, aussi acceptables qu'intelligibles, sans donner jamais l'impression de la moindre contrainte que la règle aurait pu lui imposer.

Les poèmes de Marie-Claude Pellerin sont pleins de vie, de fantiasie, de fraîcheur et (ce qui demeure indispensable) de poésie, et ils sont écrits dans le respect le plus rigoureux de la prosodie qui fait d'elle une poétesse classique dont nous espérons lire souvent des ouvrages semblables à celui qui lui vaut aujourd'hui un Grand Prix mérité.

Genève, le 14 octobre 1989
M. Claude Fornerod, poète et membre du Jury
du Grand Prix des poètes suisses de langue française