• À FLEUR D’ÉTERNITÉ

    À FLEUR D’ÉTERNITÉ

    Jean-Michel Folon

     

    « 1, 2, 3 souriez ! Clic-clac, c’est dans la boîte ! »

    Oh ! Heureuse invention que l’appareil photo, éternisant pour nous nos moindres souvenirs sur du papier glacé ou, au clair des lucarnes de nos ordinateurs et de nos téléphones ! Petits brins de bonheur soulignés de sourires… Clins d’œil instantanés et que nous conservons pour prolonger l’instant qui passe et file, file, file, jusqu’à notre envolée vers « la vie éternelle » dont nous ne savons rien ou, du moins, pas grand-chose !

    Mais au fait ? Qu’est-ce que… l’éternité ? Ne s’envisage-t-elle qu’à partir d’un futur juste après notre mort ? Et, pour combien de temps ? Mille ans, cinq cent mille ans ou… dix milliards d’années ? Face à cet infini supplantant nos calculs et nous déboussolant, ne vaudrait-il pas mieux déposer la lorgnette de nos vues limitées, pour contempler l’ici notre « éterre-nité » ! Parce qu’enfin : depuis notre naissance, n’y sommes-nous pas plongés ? 

    Ainsi paisiblement, au blond de nos chemins poudroyant de lumière, nous y découvrirons toute sorte de traces jalonnant notre marche : les blancs sommets des Alpes âgées de… trente millions d’années. Le massif jurassien à peu près du même âge, soit dix-huit fois plus jeune que notre ronde terre ! Et puis de loin en loin, par-delà l’océan, les précieux pétroglyphes de nos humains ancêtres, excellant au « land art » dix mille ans avant nous (!) et côtoyant l’empreinte de fabuleux fossiles allant de l’escargot aux arbres pétrifiés ! Autant de souvenirs gravés sur de la roche, que nous admirerons pour remonter le cours de notre éternité jusqu’à… l’Eternel Dieu ! Celui dont notre oreille a entendu parler et Celui pour Lequel mille ans sont comme un jour. Dieu infiniment grand et pourtant si discret, lorsque nous devinons Sa fugace Présence dans le Souffle ténu d’une brise légère frôlant l’immensité. Et puisque, Tout Puissant, le Créateur du monde est à la fois l’auteur des plus fous paradoxes, ne soyons pas surpris, quand tombera la nuit sur nos terriens sentiers, de Le voir S’avancer sur le dos d’un ânon. Pas de crainte c’est Lui… qui « nous envolera » vers la vie éternelle !

    Marie-Claude Pellerin - 11 août 2017


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