• IL SUFFIT DE PASSER LE PONT !

    IL SUFFIT DE PASSER LE PONT !

     

    Voilà, c’est fait ! Une fois de plus nous avons traversé le pont nous reliant à l’an nouveau ! Une autre année, un nouveau pont, rythmant nos vies de pèlerins marchant ainsi d’un cap à l’autre tout au long de nos existences ! Face à cet horizon sans pli d’un an de plus à inventer, qu’allons-nous faire de celui-ci ?

    « Peut-être pourrions-nous nous poser et attendre que les journées nous traînent jusqu’à l’année suivante car après tout, n’est-ce pas : qu’est-ce que ça changerait à la farce du Monde que nous marchions... ou non ? »

    Disons que, côté cœur, ce serait bien dommage de rester accotés contre le parapet pour regarder se fondre les jours d’un temps passé !

    Justement et à ce propos, j’ai connaissance d’un homme, Toni « El Suizo », qui passe le plus clair de son temps à construire des ponts dans les régions sinistrées des quatre coins du monde.

    « S’il est possible, dit-il, de comptabiliser les tonnes de marchandises et le nombre de personnes empruntant nos ponts chaque année, nous ne savons comment mesurer les rires des enfants, la fierté des adultes, la souffrance évitée des malades qui ont pu être conduits à temps chez le médecin ou encore, le savoir acquis des élèves qui, faute de pont, n’auraient pu rejoindre l’école ! »

    « Ils disent, ajoute-t-il, que le langage de l’amour ne connaît pas de limites. Moi je peux voir que le langage des ponts n’en connaît pas non plus ! »

    A la suite d’El Suizo bravant ravins et gouffres à l’autre bout du monde, si nous osions, ici, lâcher le garde-fou du pont de nos soupirs pour tendre, en notre ville, d’audacieuses passerelles défiant les abîmes de nos « chacun pour soi » et de nos préjugés ! Sans doute qu’à fin décembre, lorsque nous atteindrons le prochain Nouvel-An, nous redirons ensemble, un peu comme… en priant :

    « Nous pensions jusqu’ici que seuls les mots d’amour n’avaient pas de limites ! Grâce à nos passerelles, nous savons aujourd’hui que l’amour sans un pas en direction de l’autre ne demeure qu’un langage… ne conduisant nulle part ! »

     

    Marie-Claude Pellerin - 17 janvier 2017


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