• VINGT FOIS SUR LE MÉTIER...

    VINGT FOIS SUR LE MÉTIER...

     

    « Et c’est toujours le même temps
    Dans l’infini du même monde

    Toujours avril, après l’hiver
    Et cette obstination de Vie
    Coloriant nos chemins de terre
    D’un… « Oui ! Regarde ! »
    Somptueux kaléidoscope … »

    Et tout nous paraît si… normal, au fil des jours et des saisons se déployant sous  nos semelles, que nous en oublierions presque d’être babas d’admiration devant pareil élan vital ! Exubérance des pâquerettes, des pissenlits, des boutons d’or, vaquant à leur métier… de fleurs ! Efflorescence des forsythias, des prunus et des magnolias, accomplissant leur métier d’arbres, comme ça, pour rien, ou plutôt non ! Simplement pour nous enchanter par leur spectacle à ciel ouvert où rient des enfants acrobates !

    Bambins pas plus hauts que trois pommes juchés sur leurs vélos tout neufs, et s’exerçant à pédaler tandis que les mains bienvenues d’un papa coach improvisé, tiennent à la fois guidon et selle pour assurer leur équilibre au début de leur tour de piste… Cyclistes en herbe s’adonnant à leur métier d’enfants confiants en la voix qui les encourage : « Vas-y champion ! Oui, je te tiens ! », bravos allant decrescendo lorsqu’est relâché le guidon… et puis la selle : « Vas-y champion ! Oui, je suis là… là… là… »… au tempo des coups de pédales d’un presque futur maillot jaune roulant de guingois mais… tout seul !

    Seul ! Semblable à chacun d’entre nous qui, de leçons en mises au point au cours de maints apprentissages, s’applique encore à peaufiner son métier d’humain bien capable en son ici et maintenant…

    Seul ! Dans la lignée de Ses amis à qui Jésus dit, Face-à-face, un peu avant qu’Il disparaisse des regards : « Il est vraiment avantageux que je m’en aille ! », sous-entendu, en aparté : « Si je te tiens sans fin la main, comment vas-tu inventer seul tout ce que je t’inspirerai ? Alors ! Vas-y champion ! Et quand tu ne me verras plus, je serai là… là… là… dans les échos d’un fin silence où passe mon Souffle de Vie… toujours. Infiniment ! »

    Marie-Claude Pellerin - 5 mai 2018


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