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    L'OISELEUR (clap 2)

     

     Jean-Michel Folon : "La main"

     

    Au printemps des possibles,
    Il tresserait son cœur
    Comme on tricote un nid
    Pour accueillir l’oiseau
    Jailli d'un autre ailleurs. 

    Au riant de l’été,
    Par cœur il apprendrait
    Ses enivrants arpèges
    Insufflant l’espérance
    À la lourdeur de vivre. 

    Au fauve de l’automne,
    Il ambrerait son cœur
    D’une infinie tendresse
    Protégeant sa voix claire
    Des frimas à venir. 

    Au glacé de l'hiver
    Lorsque la faim tenaille,
    Pour lui émietterait
    Un à un ses « je t’aime ! »
    Et, au seuil du dégel,
    Offrant à son ami
    La libre immensité
    D’un azur inouï,
    Il découdrait son cœur
    Comme on ouvre une cage
    Puis, pour un autre oiseau, 
    Il recommencerait

    … peut-être …


    Marie-Claude Pellerin - 12 août 2013


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