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SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES !
Le temps : pas simple de l’estimer concrètement !
Parfois interminable : « Mais quand donc viendra-t-il ? Ça fait des plombes que je l’attends… » alors que cinq minutes se sont juste écoulées ! D’autres fois éphémère, quand nous savourons nos rencontres sans voir s’égrener leurs secondes jusqu’à l’instant – déjà ! - des aurevoirs.C’est vrai que, pour rythmer nos pas sur le fin fil du temps qui passe, nous avons besoin de repères. Dieu Créateur le sait, Lui qui, au tout début, a trouvé bon d’orner le ciel de grands et petits luminaires servant de signes pour les fêtes, les jours, les ans et, braise papillonnante : notre joyeux anniversaire !
Jour que nous attendions, enfants, avec la candide assurance de grandir presqu’en un clin d’œil si nous soufflions fort les bougies de notre fabuleuse tourte !
Jour que nous redoutons, adultes, lorsque sous nos yeux stupéfaits, nous découvrons le haut gâteau confectionné à la mesure d’une abondance de bougies défiant nos manques de souffle : « Ô Dieu ! Déjà soixante-neuf ans ! Me semble que c’était hier que j’avais trente-et-un printemps ! »
Du coup, aveuglés par le tourbillon de ces flammèches additionnant les années de notre existence, nous ne distinguons que la trace de notre imparable vieillesse ! Pourtant, des traces, nous savons bien qu’il y en a d’autres ! Celles que nous avons recueillies, intactes et fraîches en nos mémoires, et que nous pourrons contempler dans la quiétude retrouvée au soir de notre anniversaire… et pas seulement ! Chaque fois que, broyant du noir, nous prétendrons n’être plus rien sinon un boulet pour les autres. Vraiment ??? Regardons bien et nous verrons que, vivace en nos vagues à l’âme, l’antidote à nos nostalgies nous offrira, cadeau surprise, le souvenir des belles choses court-circuitant nos désarrois.
Dès lors non pas : « Pauvre de moi, j’peux plus faire ça ! » mais bien plutôt : « C’est inouï, j’ai fait tout ça… au fil du Souffle de la Vie de Dieu qui, dès ma première aube, a fait folâtrer d’âge en âge un feu follet portant mon nom toujours. Infiniment. »Marie-Claude Pellerin - 19 août 2018
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