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L'ENFANT ET LA FONTAINE
L’enfant courait vers la fontaine
Et ses petits sabots cloutés
Scandaient sa naïve rengaine
Allègrement sur les pavés.
Lorsqu’il ôtait sa chemisette,
Son écharpe et son pantalon
Pour les jeter à la sauvette
À l’abri derrière un buissonOn voyait, printanière aubaine,
Un rayon du soleil de mai
Caresser l’eau de la fontaine
Tendrement pour la réchauffer.Alors tout nu l’enfant-sirène
Libéré se plongeait dedans
Et sous l’eau, comme on se promène,
Nageait au rythme de son chant.La fontaine, il faut bien le dire
N’en était plus une vraiment
Et c’est en cascades de rire
Qu’elle coulait grâce à l’enfant.Marie-Claude Pellerin - un souriant jour du siècle passé
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Commentaires
Tres joli texte!