• L'EXTRA-CÉLESTE


    À force tant de détailler
    Au fil de l'air de ses mirages
    Les nimbus qui au fil de l'eau
    Dans le clair miroir de la mare
    Tantôt blanchissent leurs cheveux
    Ou tantôt fardent leurs pommettes
    De gris et de noir charbonnier...

    À force de se demander
    Si la terre et toutes ses fleurs
    Ses bancs de bois et ses bois blancs
    Se reflètent aussi dans le ciel
    Et si c'est bien du bon côté
    De l'existence que s'égrènent
    Les heures-rêves de la vie...

    En Pellerin extra-céleste
    À force tant il décida
    De s'élancer dans l'infini !
    Et ce qu'il vit depuis là-haut
    Il faut l'avoir cru pour le voir
    Tant c'est le recto de l'envers !

    Il vit le soleil se lever
    À l'heure où les anges s'endorment
    Et la lune démaquillée
    S'amouracher d'un Pierrot gai...

    Il vit les moineaux picorer
    Des miettes illuminées d'étoiles
    Et la pluie en jet d'eau d'argent
    Arroser des saules rieurs...

    Il vit le vent qui aspirait
    Les profondeurs de l'horizon
    Et la mort redonner la vie
    À des papillons éternels...

    Enfin !
    Et cela ne le surpit pas :

    Il vit tout le Monde à l'envers
    Sur le Ciel tourné à l'endroit...


    Marie-Claude Pellerin - 1988


    J'aime trop cet hommage à Jean-Michel Folon dont les images me rejoignent tant  !



     


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