• MISE EN BIÈRE 






    Son cœur trop lourd à n’y pas croire
    Semblait charrier dans son flanc
    Les détritus de sa mémoire
    Qu’épaississaient, bourbeux, son sang.

    L’aube était basse et la marée
    Haute en son âcre salaison
    Dessinait comme une trouée
    L’invitant à plonger dedans.

    À son cou nu tel une pierre
    Son cœur immense il attacha
    Puis, aquatique mise en bière,
    Dans l’océan fou s’ennoya.

    Marie-Claude Pellerin 


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