-
Par Modotre le 25 Novembre 2012 à 21:11
Prisonnier du destin jusques alors complice
Des élans de mon cœur accueillant les saisons,
Hébété je me traîne au creux d’un précipice,
Genoux rouge-écorchés, sans espoir d’horizons.Ignorés des oiseaux, mes froids printemps s’épuisent
Sous les rayons fanés d’un soleil englouti
Dans le tourbillon fou des rafales qui brisent
Les arbres déjà morts d’avril anéanti.Solidaire des nuits précipitant ma chute
Loin des blés, jumeaux blonds de mes cheveux ambrés,
Un givre indélébile à ma tignasse hirsute
Étiole un à un mes flous épis dorés.Sous la botte des jours qui scande à contre-rêve
La mesquine parade où périt le désir,
Automate docile et réduit à la grève,
Par les ans subjugué, je m’oblige à vieillir.Marie-Claude Pellerin
votre commentaire