• L'ENFANT AMOUREUX






    L'enfant assis sur la banquette
    Croisait et décroisait ses mains
    Tout en contemplant la languette
    De ses souliers trotte-chemins

    Tandis que vacillait la flamme
    D'une bougie au diapason
    Du souhait secret de son âme
    Le hantant jusqu'à déraison.

    Dès lors pour se donner courage
    Il s'imaginait qu'ingénu
    Il osait, malgré son jeune âge,
    Dire à la Femme : "M'aimes-tu ?..."

    Et que bercé par ses murmures
    "Oui... mon petit ! ... Immensément !"
    Il jetait au loin ses chaussures
    Pour s'endormir tout doucement.

    Marie-Claude Pellerin

     


    votre commentaire