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    ARLEQUIN PAR MÉGARDE…

    Après quelques modifications, toujours...
    pour Anne... lorsqu'elle était petite fille

     

     

     

     

    La vie l'avait surpris
    Au cours d'une nuit blanche
    Où même sans amour
    S'entremêlent les corps.
    Il avait eu un père
    Et bien sûr une mère
    Avant d'entrer en piste.
    Mais comme pour mieux tricher
    On se grime à l'envi
    Afin de camoufler
    Le vrai de nos visages
    Il avait, c'est forcé,
    Hérité de parents
    Dédoublés un instant :
    Un papa Pierrot-Triste,
    Une maman Joli-Cœur...

    C'est ainsi que depuis
    Dessus son justaucorps
    Barbouillé de losanges,
    On aperçoit parfois
    Un morceau de son cœur
    Qui met le nez dehors.
    Et si quand vient le soir
    Vous le croisez, rêveur,
    Ne soyez pas surpris
    Si une larme luit
    Au bord de sa paupière,
    Étoile dans le noir... 

    ... On l'a truqué ! C'est sûr !

    Marie-Claude Pellerin

     


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